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De generation en generation: l’histoire des agriculteurs dans la vallée du Huayabamba

65 ans séparent Alicia, co-fondatrice de Choba Choba et doyenne des agriculteurs, et José Luis, le plus jeune, qui a intégré l’aventure en 2021. Malgré leur différence d’âge, deux choses les lient et les rapprochent : la passion pour le cacao et l’amour qu’ils portent à leur terre et à leur communauté. C’est au cœur de la vallée du Huayabamba en Amazonie péruvienne que se situent les communautés de Pucallpillo, Santa Rosa, Pizarro et Bello Horizonte. C’est ici que tout a commencé. C’est ici que Choba Choba est né. 

Aujourd’hui, si la grande majorité de la population de la vallée est constituée de productrices et producteurs de cacao et de bananes plantains (deux cultures qui s’associent très bien), cela n’a pas toujours été le cas. Le cacaoyer est originaire du bassin amazonien et le Pérou abrite plus de 60% de la diversité génétique de l’espèce, il est donc très probable que le cacao soit apparu dans la région il y a plusieurs milliers d’années. Cependant l’installation des premières plantations dans la vallée du Huayabamba est assez récente – à peine un quart de siècle. Jusqu’au début des années 90 le produit phare, c’est la coca.  

La région, isolée et fertile, se prête à merveille à cette culture et le narcotrafic bat son plein. Certains se contentent de cultiver la coca et d’en fournir les feuilles aux intermédiaires qui parcourent les villages pour le compte des barons de la drogue locaux ou colombiens. D’autres, conscients de la possibilité de capter une plus grande part de la valeur ajoutée s’improvisent chimistes et produisent eux-mêmes un produit semi-transformé : la pâte-base-cocaïne. Des activités bien évidemment illégales et risquées, mais qui constituaient alors la principale source de revenus des milliers d’habitants de la région, y compris pour celles et ceux qui aujourd’hui font partie de la famille Choba Choba.  

25 ans plus tard, la culture de la coca, loin d’être éradiquée malgré les nombreuses tentatives du gouvernement, s’est déplacée plus au sud et la vallée du Huayabamba présente un tout autre visage. Mais les esprits sont marqués à tout jamais par les stigmates des affrontements entre les forces armées, les narcos et les groupes terroristes attirés dans la région par la manne financière.  

Les plus jeunes, comme José Luis n’ont pas connu cette époque et n’ont peut-être pas pleinement conscience des efforts qu’il a fallu aux pionniers pour entamer une reconversion de la coca, illégale certes, mais relativement simple à cultiver et peu coûteuse, à la culture du cacao bien plus laborieuse et à la rentabilité plus incertaine. Ils font partie de la nouvelle génération d’agriculteurs Choba Choba, inspirés par leurs ainés qui ont un jour décidé de tout remettre à plat et de prendre leur destin en main. C’est une fierté autant qu’une mission pour Choba Choba d’attirer et d’intégrer les nouvelles générations, la culture du cacao étant généralement délaissée par les plus jeunes qui considèrent, trop souvent à juste titre, qu’il n’y a pas d’avenir radieux dans cette filière agricole. 

A 92 ans Alicia participe moins aux réunions et c’est sa famille qui s’occupe aujourd’hui de sa petite parcelle d’à peine 1 hectare. Mais elle nous inspire tous les jours par sa joie de vivre, sa force de caractère et sa résilience, elle qui a tout connu. Elle est aussi le symbole vivant de la transmission intergénérationnelle : 5 de ses enfants et 3 de ses petits enfants sont membres de Choba Choba.  

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